Barbares, fragments d’une d’accusée

Accusée de barbarie et jugée pour un acte qualifié de monstrueux, Marianne purge sa peine.
Depuis sa cellule elle revit devant nous les moments clés de son procès.
Surgissent alors de son esprit les voix de la présidente, de l’avocate et du procureur.
Marianne, qui au début du procès n’est pas en mesure de répondre aux questions posées par la cour ni d’expliquer son acte, fera émerger durant celui-ci des souvenirs refoulés qui vont nous apprendre en direct les actes monstrueux dont elle a été elle-même victime.
Ses souvenirs, son vagabondage mental, ses rêves, ses cauchemars et ses fantasmes prennent vie sur scène dans un deuxième espace et son double apparaît.
Les deux Marianne nous parlent et nous font part de leurs réflexions les plus intimes. En s’interrogeant elles-mêmes, elles interrogent le spectateur sur la figure du monstre et sur sa genèse, car on ne nait pas monstre on le devient.

Medea, Frederick Sandys, 1868